Un article précédent traitait du lézard des murailles (Podarcis muralis) . Bien qu'il soit capable de s'enfuir en un éclair à l'arrivée de l'observateur, ce petit reptile sympathique donne l'image d'un père tranquille qui aime faire bronzette sur les pierres ou les murs ensoleillés. C'est pourtant un animal qui connait de nombreux ennemis. Et pour lui, la vie n'est pas toujours facile !
Il y a d'abord les ennemis naturels. Les vipères et les couleuvres, par exemple, en font volontiers leur repas si elles en ont l'occasion. Les lézards, comme ces ogresses, peuvent aussi passer dans l'estomac du circaète Jean le-Blanc.
Mais les lézards peuvent être les proies occasionnelles de prédateurs moins spécialisés tels que les buses ou les renards. Parfois l'on peut être surpris par des prédateurs beaucoup plus inattendus comme le merle noir.
En regardant de près les lézards, on constate que chez nombre d'entre eux l'extrémité de la queue ne présente pas le même aspect que le reste du corps. Comme si l'on avait mis une pièce de rechange pour la remplacer par une autre. En fait c'est un peu ce qu'il se passe: ces sujets ont cédé leur queue pour échapper à un prédateur. Dans les semaines qui ont suivi, la queue s'est régénérée, mais avec un revêtement d'écailles différent.
Sur les images ci-dessous, un chat leurré par les mouvements de la queue séparée du corps a laissé s'échapper le lézard réfugié sous un rebord de porte-fenêtre
Crédit photos © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2023
Sauf 3 © Michel Guimas et 4 ©Luciano Casa in Wikipedia