Le détourage permet de mettre en valeur les caractéristiques du sujet photographié en l'isolant du fond. Ce petit exercice fastidieux permet d'obtenir des résultats sympathiques.
Ci-dessous, une première série sur le développement du paon de jour à partir de photos traitées façon dessin (voir précédents articles "carte blanche" et "carte noire").
De nombreux insectes, en sortant de l’œuf, ont une apparence très différente de leurs parents. Les lépidoptères ou papillons, font partie de ces animaux qualifié d'holométaboles, c'est à dire d'animaux subissant une transformation ou métamorphose complète.
Les papillons, de ce point de vue, sont remarquables, tant les chenilles paraissent différentes des adultes ou imagos.
Cela signifie que les chenilles représentent le stade larvaire du développement du papillon. Ce stade larvaire lui-même se déroule en cinq étapes séparées chaque fois par une mue, c'est à dire un changement de cuticule (la "peau" des insectes). Cette cuticule qui recouvre le corps des insectes est rigide, elle constitue un squelette externe. La croissance ne peut donc se réaliser qu'en changeant cette carapace qui empêche l'expansion du corps de l'animal. La cuticule des chenilles est relativement souple mais ne peut se distendre indéfiniment. La mue est donc provoquée quand la croissance du corps atteint la limite de la capacité d'expansion de cette cuticule.
Le stade larvaire est suivi de la nymphose: durant cette étape, la larve (chenille pour les papillons) devient une nymphe. Lorsque la nymphe ou chrysalide apparait (photos 4,5), on est surpris par sa forme qui n'est ni celle d'un papillon ni celle d'une chenille. En fait, la chrysalide va subir une transformation complète : les tissus larvaires sont totalement digérés et des structures cellulaires, les disques imaginaux*, reconstruisent entièrement l'animal.
*En savoir plus: disques imaginaux (J Royet - 1998 INSERM)
le paon du jour par André Lequet
Crédit photos et photomontage: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019