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Un poème de Jean Monnet
Une fois n'est pas coutume, un article sous forme d'un poème de mon ami Jean Monnet inspiré, semble-t-il, d'un phodessin réalisé l'an dernier, le premier de la série présentée ci-dessous. Une manière de terminer un hiver beaucoup plus clément que celui décrit dans ce court opus.
Sept impressions d’hiver, avec oiseaux
1-Un ciel qui ne cligne des yeux
que parce qu'il reflète l'uniforme partout ;
Sous l’œil du photographe,
l’éternité leur est parabole d’argent2- Ciel blanc et partout défaisant
les rameaux gelés de toute cage
La neige a fait gonfler le flocon du silence ;
Aussi n’échangent-ils
que de rares pépiements
3- L'hiver les a emmitouflés de froid,
eux qui sont trois flammèches de plume,
âmes qui apprirent ensemble à voler.
4- Balourdise ou pas, gros-becs ou mésange,
rémige pour froufroutement.
Deux plus un ; lui enseigneront-ils
Comment casser le dur noyau
De la saison ?
5- Par ce froid, chacun rêve à la page qui se tournera,
ciel qui se renverse, effaçant tout ce blanc ;
Printemps, vert univers
brillant et miroitant,que revienne la couleur de vos chants,
beaux oiseaux qui faites mieux
que parler comme parlent les hommes !6- D’un seul œil, tête penchée, le petit cristal
vivant de votre œil fixe la géométrie
des plus lointaines constellations.
Que voyez-vous que nous ne saisissons pas ?7- Vous n'appartenez plus au temps ;
Vous voici pris dans le gel d’une image,
Avant que la feuille morte qui frissonne
N’emporte de votre aile le vent battant.
Crédit photos et montage phodessins : © Loxiafilms / Philippe Parolini - Bernard Dupont - 2023
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Commentaires
Mille excuse à Jean. La fin du texte, les deux dernières impressions avaient disparu dans le fond de la page !
Pas toujours facile d'organiser les articles dans un blog...