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La mangeoire fixée dans le pommier a attiré une vingtaines d'oiseaux. Moineaux et mésanges se pressent pour déguster les graines mises à disposition. Pendant ce temps, un oiseau au long bec fin et arqué ne semble pas concerné par cette joyeuse ruée. Il escalade rapidement l'arbre de toutes les convoitises. Il grimpe en tournant autour du tronc et de temps en temps picore dans la mousse et dans les fentes de l'arbre pour avaler rapidement de petits animaux dissimulés sous l'écorce. Puis il redescend et recommence son manège. C'est un grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla). Son plumage est si homochrome qu'il faut un œil exercé pour repérer notre oiseau qui passe souvent inaperçu. Je profite de l'instant car le gaillard ne se montre jamais très longtemps.
Immobile, il y a fort à parier que le grimpereau passera inaperçu pour un observateur inexpérimenté. Le plumage finement tacheté de l'oiseau constitue un camouflage efficace qui le soustrait à la vue d'un éventuel prédateur.
Si reconnaitre un grimpereau est facile, savoir déterminer de quel grimpereau il s'agit est une autre affaire. Comme la mésange nonnette le grimpereau des jardins (Certhia brachydactyla) a un cousin, le grimpereau des bois (Certhia familiaris), qui lui ressemble beaucoup. Une fois de plus il faudra avoir l’œil aiguisé d'un ornithologue pour faire la différence. Le critère le plus évident, à condition d'être suffisamment près, est la présence d'une fine bordure blanche de l'aile chez le grimpereau des jardins.
Saurez vous distinguer le grimpereau des jardins de son cousin des bois?
Vous ne savez pas ? Indécis ? Cliquez sur l'image ci-contre à droite pour avoir la solution...
Repères
Photos et photomontages: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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Dans cette foule hétéroclite que certains nomment la ronde des mésanges, se mêle une espèce de petite taille au plumage sobre et plutôt timide, la mésange nonnette (parus palustris).
On la distingue facilement des autres mésanges avec sa bavette et son capuchon noirs qui contrastent avec ses joues blanches... à condition que sa proche cousine, la mésange boréale (parus montanus) ne vienne, elle aussi, vous rendre visite. Il vous faudra alors disposer de l’œil aiguisé d'un ornithologue pour ne pas confondre l'une avec l'autre. En fait, si vous apercevez une naine à capuchon noir, il y a une plus forte probabilité pour qu'il s'agisse d'une mésange nonnette.
Mon ami Bernard propose plusieurs critères de distinction entre nos deux cousines:
1. La calotte de la tête: lustrée, voire brillante, elle descend moins loin derrière la nuque chez la nonnette alors qu’elle est mate chez la boréale.
2. La bavette: assez courte et plutôt bien délimitée chez la nonnette, elle est plus grande et plus diffuse chez la boréale.
3. Les ailes: la nonnette a le plumage des ailes plutôt uni tandis que chez la boréale les ailes présentent une petite plage plus claire visible au repos.
4. Aspect global du corps: la tête semble plus petite chez la nonnette et le dessous corps est plus clair. Chez la boréale, le corps a souvent une teinte chamois, voire rosée.
Mais tout étant toujours plus compliqué, les pistes sont souvent brouillées par les particularités individuelles !
SI vous êtes perdu ou pour plus d'informations vous pouvez consulter cet article de Bernard sur son blog: "nonnette ou boréale?"
Saurez vous retrouver les différences sur l'image ci-dessous? Vous éprouvez quelque difficulté dans cet exercice? Si cela peut vous aider à vous sentir moins seul sachez que, moi aussi, j'ai un peu de mal à les distinguer !
Comme les autres mésanges, la nonnette se déplace avec des mouvements vifs d'une branche à l'autre. A la mangeoire, elle ne s'attarde guère et préfère bien souvent chaparder une graine dégustée un peu plus loin sur un perchoir dissimulé.
La mésange nonnette fréquente les mangeoires en compagnie d'autres petits passereaux (ici mésanges bleue et charbonnière). Mais elle ne vient jamais en groupe. On la voit seule ou accompagnée tout au plus d'une congénère.
Repères
Longueur: 11,5 cm
Sexe semblables
Photos et photomontages: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
Image mésange boréale d'après ©Bernard Dupont/2017
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Le focus stacking est une technique dont le principe est simple: il s'agit de faire une série de photographies à différentes distances du sujet photographié et de ne garder que les parties nettes de chaque image. Cette technique permet ainsi d'obtenir des images nettes sur une profondeur de champ beaucoup plus importante que ne le permet l'objectif, aussi bon soit-il.
Les photos suivantes sont réalisées à l'aide d'un rail de précision (1) indispensable pour les très forts grossissements, un objectif monté avec une bague d'inversion (2) permettant d'inverser l'objectif fixé sur un pied solide et une source d"éclairage LED (ce qui évite de carboniser le sujet photographié!). A noter, quand l'objectif est retourné, que plus la focale est petite et plus le grossissement est important.
Les images obtenues sont ensuite traitées par un logiciel de focus stacking. Sur Mac, Focus stacker donne des résultats honorables sans se ruiner.
L'ensemble des photos (à gauche) est glissé déposé dans Focus Stacker. En haut droite, résultat brut obtenu avec le logiciel en bas à gauche image "croppée". On remarque que le logiciel réajuste les écarts entre chaque photo lorsqu'on a un peu bougé en appuyant sur le déclencheur, ce qui se traduit par les petites zones blanches situées dans les coins de l'image.
Vu de très près, la tête des insectes pourra surprendre, même si, pour des raisons évidentes, les clichés sont réalisés avec un animal mort ! (Ce qui explique les poussières apparaissant sur les photos vu que les animaux ont été ramassés par terre... Je ne vais tout de même pas assassiner de pauvres insectes pour ça !)
Tête de guêpe commune.
Tête de noctuelle (malheureux papillon tiré des griffes du chat... trop tard!)
Tête d'une femelle de bombyx disparate ( Lymantria dispar).
Tête de grand paon de nuit (Saturnia Pyri) issu d'un élevage. Les poils qui se trouvent sur les yeux sont des fibres issus du cocon d'où l'animal a émergé.
Ailes de grand paon de nuit ("œil")
Grand paon de nuit détail des écailles qui recouvrent l'aile
Gros plan des écailles qui recouvrent l'aile du grand paon de nuit.
Ecailles des ailes de noctuelle
Extrémité de l'aile d'une aile de grande tortue (Nymphalis Polychloros). Les écailles font penser à des plumes.
En les observant de près, on constate que les ailes des grandes tortues, comme celles des autres papillons, sont couvertes d'écailles. Les écailles en bordure d'aile présentent un aspect plumeux.
A la racine des ailes, les écailles sont partiellement recouverte par des poils insérés sur le thorax.
Punaise arlequin (Graphosoma Italicum). Celle-ci est vivante et a eu le bon goût de poser tranquillement pour le photographe !
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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Ce court article vient compléter l'article du 15 mai 2019 "le flambé, papillon zèbre"
En juillet, la rencontre avec ce beau papillon m'a permis de réaliser quelques clichés. C'est d'abord sur les fleurs d'un buddleia, le bien nommé "arbre aux papillons", que le bel insecte s'est montré. Forme légèrement triangulaire, ailes blanches barrées de noir deux ocelles oranges sur les ailes postérieures festonnées de bleu.
Un flambé se nourrit sur une fleur de buddléia et laisse admirer sa voilure splendide.
Difficile de confondre notre insecte avec l'un de ses cousins, même, si, toutefois, quelque débutant pourrait le prendre pour un machaon pourtant bien différent, tant par sa forme que par la répartition de sa coloration.
Le flambé, à gauche, est parfois confondu avec le machaon, à droite. La forme triangulaire du flambé et la forme des motifs de l'aile permettent de distinguer facilement les deux cousins.
Les adultes sont visibles d'avril à septembre. Selon certains auteurs, les mâles ont un comportement territorial particulier: le hill-topping ou ronde sommitale. Les mâles se placent sur une hauteur. Depuis, leur observatoire, ils attendent le passage des femelles et chassent les intrus qui pénètrent dans leur territoire.
Les œufs sont pondus sur des plantes hôtes telles que les pommiers, poiriers , prunus ou l'aubépine. Souvent ils sont parasités par un triste citoyen répondant au nom de trichogramme. Comme chez beaucoup d'espèces ils sont consommés par divers prédateurs. Les chenilles peuvent être manipulées sans danger. Elles peuvent cependant émettre un liquide nauséabond dont la fonction est de décourager un éventuel prédateur.
Le trichogramme est un minuscule hyménoptère qui parasite les œufs des flambés. Il pond dans l’œuf du lépidoptère dévoré par une larve qui en ressortira à l'état adulte.
Repères
Carte d'identité du flambé
Famille : Papillionidae Sous-famille : Papillioninae Genre : Iphiclides
Longueur : 50 à 70 cm
signes distinctifs: un pyjama rayé et des ailes postérieures festonnées portant chacune 4 lunules bleues et un ocelle orange.
Ci-contre: répartition du flambé in Lepinet
Développement du flambé. La chenille s’arrime solidement sur un support avant de se nymphoser. Elle se fixe en bas directement sur la branche et en haut par l'intermédiaire d'un filin de soie.
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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Le 28e édition du Gala amateur du FINN s'est déroulée samedi 15 octobre. 355 films amateurs et 182 films ultra-courts avaient été soumis cette année !
La soirée de Gala a rempli la Grande Salle du Delta de Namur avec plus de 435 personnes présentes.
Le jury a attribué 8 prix parmi les 14 films amateurs en compétition (films de 5mn maximum) et désigné le meilleur des 7 ultra-courts (moins de 1 mn). Le palmarès a été révélé en deuxième partie de soirée.Rien pour les amis de Loxia en compétition mais nous avons passé une excellente soirée devant un ensemble de films de grande qualité.
Merci à toute l'équipe du FINN pour son accueil et sa disponibilité.
Palmarès 2022 des films amateurs et ultra-courts
Grand Prix et prix du public : Persévérance de Dominique Mertens
Prix du de l'image : Habitats de Lionel Pawlowski Prix du Montage : Inspiration de Julien Coquel
Prix de l'approche scientifique : Prix de l'illustration sonore :Le retour de la Barbastelle de Frédéric Forget Coexistence de Yannick Van den Bossche
Prix du scénario : Prix Francis Staffe :
Last voice of Kauaide Hanna Cincotta La plupart du temps de Julien Deper
Prix du meilleur film ultra-court : L'odyssée des plantes de Mélanie Haftvotre commentaire