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Dans le parc naturel régional des Baronnies (Drôme), le rocher de Bramard domine la vallée de l'Eygues du haut de ses 936 m. En général, on le voit comme sur la photo ci-dessous. Rien de particulier dans son apparence. Le géologue y verra la succession et les déformations, classiques, de strates calcaires au relief rugueux surmontant des couches plus tendres et des éboulis en pentes douces. Une poésie qui en dira peu au commun des mortels.
Mais en arrivant dans la petite ville de Sahune l'apparence du rocher a de quoi surprendre. Je ne sait ce qui vous y verrez: un gorille ou peut-être un homme préhistorique, voire un sphinx. Pour ce qui me concerne je vois la tête d'un improbable gardien barbu veillant sur la vallée (aucun trucage dans la photo!).
Comme l'aurait dit Pierre Desproges: étonnant, non?
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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Le pic épeiche est le plus répandu des pics bigarrés. Il est aussi celui qui se laisse le mieux observer. Plutôt insectivore, il apprécie les graines et en particulier celle des mangeoires qu'il fréquente en compagnie des habitués: sittelle, mésanges, moineaux et fringilles.
Comme la sittelle ou les mésanges, le pic épeiche aime adopter des positions acrobatiques sur la mangeoire.
Comme la plupart des autres pics il cherche sa nourriture sur le tronc et les branches des arbres. Pour se déplacer il prend appui sur les rectrices rigides de sa queue. Ses pattes sont dotées de doigts disposés de manière à faciliter sa progression sur l'écorce: 2 doigts en avant et 2 doigts en arrière.
Le mâle de pic épeiche (photo de droite) se distingue de la femelle par la présence d'une nuque rouge.
Au printemps, cet oiseau forestier fait résonner ses tambourinages brefs et sonores d'une à deux secondes. C'est un moyen de communication entre les individus d'une même population. Les caractéristiques de ces tambourinages sont impressionnantes avec, en particulier, une fréquence de 15 à 20 coups par seconde. Pour être entendu de loin, l'oiseau choisit les branches ou les troncs qui résonnent le plus.
Comme chez le autres pics, la langue est le prolongement d'un ensemble anatomique, l'appareil hyoïdien, qui s'enroule autour de la tête de l'oiseau. En se contractant, le muscle génio-hyoïdien se raccourcit et projette la langue vers l'avant. Cet outil efficace lui permet de saisir de petites proies dans les plus petits interstices !
Les trois pics bariolés: le pic épeichette (1), le pic épeiche (2) et le pic mar (3).
La loge des pics est creusée dans le tronc d'un arbre.
Repères
Longueur: 23 cm
Dimorphisme sexuel : nuque rouge chez le mâle
nuque noire chez la femelle
Crédit photos, photomontage et vidéo © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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Le 31ème Festival de l'Oiseau et de la Nature d'Abbeville s'est achevé ce lundi. C'est avec regret que nous avons quitté la ville où se déroule l'un des festivals animaliers qui chouchoute le plus les réalisateurs de films amateurs.
Les amis de Loxia étaient représentés cette année par Gilles Henry ("L'ogresse est dans le pré") et Philippe Parolini ("Les polistes")
Nous espérons, évidemment, être présents à la prochaine édition. En attendant merci à toute l'équipe du festival pour son accueil chaleureux.
Tous les ans, au mois d'avril, Abbeville vit au rythme du Festival de l'Oiseau et de la Nature.
Les œuvres des lauréats des concours photos sont exposés en plein air ou dans des salles d’exposition.
La traditionnelle sortie au parc du Marquenterre réunit professionnels et amateurs.
La soirée des films amateurs se déroule dans le ravissant petit théâtre municipal d'Abbeville.
Les réalisateurs des films amateurs sélectionnés parmi lesquels quelques habitués du festival.
Le jury des films en compétition a rendu son verdict samedi soir durant la soirée de gala organisée au théâtre municipal. Les prix et les lauréats sont les suivants:
GRAND PRIX DU FESTIVAL DE L’OISEAU ET DE LA NATURE
(Récompense le film qui aura été jugé le plus fidèle au thème du Festival « L’Oiseau et/ou la nature de manière générale»)
Décerné à Thierry RAGOBERT - France pour le film Natura Europa – Quand passent les oiseaux
PRIX SPÉCIAL DU JURY
(Le prix est laissé à l’appréciation du Jury. Il pourra indifféremment être décerné à un film professionnel ou amateur).
Décerné à Mehdi NOURMOHAMMADI– Iran pour le film Le chant de la chouette chevêchePRIX VIE SAUVAGE
(Récompense un film qui valorise le mieux la vie sauvage : les oiseaux, les mammifères, la faune marine, la faune et la flore en général)Décerné à Rémy TEZIER – France pour le film Quand baleines et tortues nous montrent le chemin
PRIX DE L’ENVIRONNEMENT
(Récompense le film qui se focalise sur les problématiques environnementales de la planète ou illustrant une action en faveur de la protection des espèces animales ou plus globalement en faveur de la protection de la nature)
Décerné à Thierry ROBERT – France pour le film Des fraises pour le renard
LE PRIX DU COURT-METRAGE
(Récompense le meilleur document d’une durée de 3 à 17 minutes réalisé par un
professionnel)
Décerné à Tegan GOOD – Nouvelle-Zélande pour le film Le nid 38PRIX DU PUBLIC
(Récompense le meilleur film de courte durée réalisé par un amateur)
Décerné à Etienne FONTINOY & Sylvie MAURICIO - Belgique pour le filmDans l’intimité du renardeau
MENTION SPÉCIALE
Attribuée à Kiril IVANOV – Russie pour le film Le dernier jour de Raikoke (catégorie Courts-métrages)Crédit photos : © Festival de l'Oiseau sauf 1 et 2 © P.Parolini
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Au milieu du pré, un oiseau sautille et fouille la terre avec son bec à la recherche de petits invertébrés.Œil blanc, dos vert, croupion jaune fluo, dessous jaune pâle, masque noir de Zorro et casquette rouge: c'est le pic vert.
Les deux sexes possèdent une moustache noire, mais chez Monsieur, les couleurs sont plus contrastées et la moustache est ornée de rouge.
Chez les pics verts, Monsieur arbore moustache noire ornée de rouge, Madame se contentant d'une moustache entièrement noire.
Les juvéniles sont plus unis avec des taches claires sur le dos et les ailes, tandis que les parties claires de la tête et le ventre sont rayées.
Contrairement à d'autres pics, le pic vert cherche souvent sa nourriture au sol et plus rarement sur les arbres. Il se nourrit ainsi de petits invertébrés, en particulier de fourmis.
Après avoir éventré une fourmilière, ce jeune pic vert absorbe sans peine fourmis œufs et couvain de la colonie grâce à sa langue télescopique. Les soldats qui courent sur son corps opposent une résistance dérisoire à un ennemi bien trop gros pour eux.
Peut-être même, ironie du sort, lui rendent-ils service en nettoyant son plumage avec l'acide formique qu'ils produisent !
Le pic vert cherche le plus souvent sa nourriture au sol. Il y capture des fourmis et des petits invertébrés.
Parmi les adaptations des pics et en particulier du pic vert, on notera non pas un mais deux doigts placés en arrière du pied et des rectrices très dures qui permettent un appui solide sur les troncs et font de ces animaux des grimpeurs habiles.
Une autre caractéristique remarquable de ces oiseaux est la capacité à projeter loin en avant une langue qui apparait beaucoup plus longue que son bec. C'est un outil extrêmement efficace pour explorer les interstices du sol et saisir des petites proies inaccessibles à d'autres espèces insectivores. On peut évidemment et légitimement se poser la question de savoir où notre oiseau loge pareil organe.
Le dessin ci--dessous donne la réponse: la langue est le prolongement d'un ensemble anatomique, l'appareil hyoïdien, qui s'enroule autour de la tête de l'oiseau. En se contractant, le muscle génio-hyoïdien se raccourcit et projette la langue vers l'avant, l'ensemble atteignant alors une dizaine de centimètres chez le pic vert !
(en savoir plus cliquez ici)
Quelques repères pour identifier le pic vert
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019
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Le traitement façon dessin des photos et leur détourage permet d'obtenir des résultats parfois sympathiques. L'intérêt peut être artistique et scientifique. Sous ce dernier aspect, cette technique permet d'isoler de manière très lisible les caractères morphologiques caractéristiques de reconnaissance d'une espèce en faisant disparaître le décor.
Voici un troisième article* consacré à ce sujet avec de nouveaux "phodessins" . On notera le rendu parfois différent de chaque tableau. En fonction de la qualité de l'image d'origine le rendu final sera différent. Les photos un peu floues ou surexposées, inexploitables, ne donnent pas forcément les résultats les plus désagréables.
* Premier article: phodessins en noir et blanc. Deuxième article: phodessins en couleurs
Le "phodessin" ci-dessous est réalisée à partir de 6 photos différentes détourées et disposées de manière à obtenir une composition harmonieuse. La branche de pommier, puis le lierre ont été déposés en premier. Les oiseaux ont été disposés par dessus ces deux éléments de décor.
Cette image a été réalisée en deux versions: une version été et une version hiver utilisée comme carte de vœux Loxiafilms 2022.Pour cette deuxième version, les flocons de neige ont été placés logiquement après avoir disposé l'ensemble des autres éléments de la composition.
Le tableau ci-dessous est réalisé avec la même technique: les arrières plans sont déposés en premier, le sujet principal, le merle, en dernier. Le fond papier vieilli donne un aspect "vintage" à l'image.
Ci-dessous, quelques autres phodessins donnent une idée de la variété des possibilités qu'offre cette technique, simple et facile à mettre en œuvre.
Avec des photos nettes et piquées on obtient, classiquement une image précise bien adaptée à une utilisation scientifique. C'est le cas des photos précédentes.
Avec des photos floues l'image prend l'aspect d'une aquarelle. On obtient donc un résultat plus artistique que scientifique dans cette représentation de deux longicornes (Stenurella bifasciata) .
L'utilisation d'un décor adapté permet de contribuer à la fois à la réalité du biotope et à l'aspect artistique de l'ensemble.
Ainsi, les branches d'un vieux pommier conviennent parfaitement à l'image ci-dessous. A l'aspect didactique des différentes postures du pic épeiche s'ajoute l'aspect esthétique des formes tourmentées d'une branche couverte de lichens. La présence de mousses peut aussi apporter un effet décoratif plaisant.
Dernière image où la sittelle est l’héroïne principale d'un tableau complexe composé à partir de quinze images détourées différentes. Les possibilités sont infinies...
Crédit photos, photomontage © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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