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Par Philoxia le 1 Octobre 2019 à 00:00
Les corvidés et les corneilles en particulier ne déchainent guère les passions. On peut apprécier le grand corbeau (corvus corax) pour ses dimensions imposantes, le geai pour ses couleurs ou la pie pour les jolis reflets irisés de ses plumes. Les corneilles noires (corvus corone) et les freux (corvus frugilegus), avec leurs redingotes noires, ne manquent pourtant pas de classe. Ils ne sont guère appréciés et restent souvent des oiseaux de malheur ou tout du moins des citoyens indésirables.
En plein vol ou perchée au sommet d’un arbre la corneille aime pousser une chansonnette que l'on aimerait plus mélodieuse.
En y regardant de plus près, l’oiseau est loin d’être laid. Son intelligence remarquable en fait un animal pas si facile à approcher et encore moins à tromper. Elle sait ainsi faire la différence entre un simple promeneur et un chasseur. Dans ce dernier cas, elle sonne l’alarme et affole toute la population animale environnante !
On peut l’observer seule ou en petites troupes, le plus souvent au sol, se déplaçant tranquillement à la recherche de nourriture. Contrairement au corbeau freux, la face est entièrement noire et, sans considérer la taille, notre oiseau ressemble beaucoup au grand corbeau avec son bec fort et arrondi. (voir dernière image)
Si elle se laisse plus facilement observer en ville, la corneille reste particulièrement méfiante à la campagne.
En couple ou en groupe elle recherche sa nourriture à terre: déchets, petits invertébrés... Elle se déplace en marchant d'un pas ferme et assuré.
Dans une petite troupe de corneilles, on peut parfois observer des individus dont les plumes présentent des taches blanches. Il s'agit d'oiseaux atteints d'albinisme partiel (absence de mélanine entraînant une décoloration des plumes plus d'infos)
A quoi pensent ces corneilles ?
C'est quand il vole que ce spécimen partiellement albinos montre le mieux les parties décolorées de son plumage. On remarque par la même occasion que la mue de fin d'été laisse des espaces dans les ailes et la queue. Les plumes tombent et sont remplacées progressivement de manière symétrique pour ne pas perturber l'équilibre de l'oiseau en vol.
La corneille sait prendre soin de son plumage en le toilettant fréquemment.
Pour ceux qui confondraient encore le corbeau freux et la corneille noire, quelques points de repère:
* Cet article complète et remplace le premier numéro de portrait d'oiseau publié le 1er mars 2017
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019
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Par Philoxia le 1 Septembre 2019 à 00:00
J'ai eu la bonne surprise de découvrir sur un plant de lavande ce splendide petit papillon qu'est l'ariane ((Lasiommata maera). L'occasion de recoller plus précisément à l'intitulé de la rubrique: "insectes et petites bêtes"! Le spécimen observé à la mi-août est vraisemblablement issu d'une deuxième génération.
La beauté de l'ariane ne saute pas immédiatement aux yeux. C'est en regardant de près que l'on peut véritablement apprécier la délicatesse des motifs qui ornent ses ailes. De loin, on peut le confondre avec l'amaryllis ( Pyronia tithonus) ou le Tristan (Aphantopus hyperantus). Aussi en ai-je profité pour tirer le portrait de ce joli et discret lépidoptère avec un GH4 associé au 100-400 Leica. L'occasion de tester l'appareil et ce superbe objectif, et pour pimenter l'affaire, en tentant de saisir au vol le joli papillon.
Deux espèces proches de l'ariane.
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019
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Par Philoxia le 16 Juillet 2019 à 15:55
Les rushes que l'on obtient en vidéo ne sont pas tous exploitables. Cependant, ils offrent parfois l'occasion d'extraire quelques clichés, qui, s'ils ne sont pas d'une qualité technique irréprochable (c'est le moins que l'on puisse dire ici!) permettent de saisir et d'analyser quelques comportements intéressants. C'est le cas du comportement très agressif des corneilles vis à vis des buses auquel j'avais déjà consacré un court article sur Loxia (combat en plein ciel).
Les photographies que je vous propose ce mois-ci illustrent une attaque de corneille noire (corvus corone) qui s'en prend, cette fois, à un milan royal (milvus milvus).
Ici, il n'y a pas de contact. Dans ce cas, il s'agit plus d'un accompagnement du rapace par le corvidé qui semble inviter l'intrus à quitter son territoire. Bien qu'il soit mieux armé, le milan n'insiste pas et préfère éviter la bagarre!
Si vous n'avez jamais observé ce comportement, tournez le regard vers le ciel et ouvrez l’œil: peut-être assisterez vous à un ballet aérien spectaculaire et réussirez vous quelques clichés si vous avez eu la bonne idée d'emporter avec vous votre appareil photo.
Quelques phases de l'attaque.
On peut remarquer la silhouette caractéristique du milan royal: tête claire, queue en aronde et marques blanches sous les ailes.
Le milan s'éloigne sous la surveillance étroite de la corneille qui le raccompagne.
Photos extraites de rushes obtenus avec un Canon XA 20, focale : environ 500 mm.
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019
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Par Philoxia le 15 Mai 2019 à 00:00
Trouver une chrysalide n'est pas un fait rare. Par contre, trouver une chrysalide de flambé sur le sol est moins courant. Avant la mue nymphale, la chenille se fixe en trois points sur un support vertical et en hauteur, comme le machaon (photo 2 ci-dessous) : un point de fixation à l'extrémité de l'abdomen et deux fils de soie au niveau de la tête arriment l'animal sur son support. Les hypothèses les plus plausibles sont que les cordages ont cédé sous un coup de vent un peu violent ou que la qualité de ces cordages était exceptionnellement inférieure à la normale... ou les deux !
Toujours est-il que je récupère le spécimen le prenant pour un nocturne un peu paresseux. La forme de la chrysalide aurait du m'alerter sur ma méprise, mais bon. Nul n'est parfait, désolé.
Après avoir passé l'hiver dans une de mes cages à papillons, la chrysalide présente à la mi-avril un changement. On perçoit, à travers la coque, des dessins: un joli papillon en perspective. Voilà qui attise ma curiosité. Quand la coque me parait bien amincie, je mets en place mon matériel vidéo pour filmer l'émergence.
Il faudra patienter quatre jours pour que l'animal quitte sa prison, évidemment à un moment où la caméra tourne seule... Comme tous les êtres, il me faut bien me nourrir de temps en temps et c'est toujours à ce moment là que surviennent les évènements les plus intéressants ! Encore une fois, j'aurais du m'en douter !
Ci-dessous, ce que la caméra a pu capter, sachant que la bête est rapidement sortie du champ, la chrysalide n'étant pas fixée sur un support...
Je retrouve donc mon papillon suspendu, les ailes pratiquement développées. Surprise, pas de noctuelle mais un magnifique papillon décoré comme un zèbre: un flambé !
L'insecte restera plusieurs heures, immobile. Le temps, évidemment, de faire quelques clichés en toute sérénité de l'élégant papillon.
Une chrysalide à terre, mais c'est bien un flambé qui devrait être fixé à un support vertical!
La caméra ne peut saisir que le début de l'émergence. Absence coupable du vidéaste!
L'imago laisse déployer ses ailes révélant un splendide flambé !
Les yeux dans les yeux avec Iphiclides podalirius
Quand Iphiclides podalirius prends la pose. Séance photo!
Répartition du flambé in Lepinet
Carte d'identité du flambé
Famille : Papillionidae
Sous-famille : Papillioninae
Genre : Iphiclides
Longueur : 50 à 70 cmsignes distinctifs: un pyjama rayé et des ailes postérieures festonnées portant 3 lunules bleues et un ocelle orange.
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019
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Par Philoxia le 1 Mars 2019 à 00:00
Œil rouge, tête noire, la foulque macroule (fulica atra) est un hôte fréquent des eaux libres, étangs, rivières, lac et autres gravières.
Quelques images de l’oiseau rondouillard qui se mêle souvent aux canards, seul ou en petites troupes.
Ci-dessous quelques repères pour ceux qui la confondraient encore avec la poule d’eau.
Foulque macroule Poule d'eau
- Longueur: 36 à 38 cm Longueur: 30 cm
- Poids: 600 à 800g Poids: 340g
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2018
Pour en savoir plus sur la foulque: La Hulotte n°18
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- Longueur: 36 à 38 cm Longueur: 30 cm