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Par Philoxia le 14 Avril 2022 à 15:07
Au milieu du pré, un oiseau sautille et fouille la terre avec son bec à la recherche de petits invertébrés.Œil blanc, dos vert, croupion jaune fluo, dessous jaune pâle, masque noir de Zorro et casquette rouge: c'est le pic vert.
Les deux sexes possèdent une moustache noire, mais chez Monsieur, les couleurs sont plus contrastées et la moustache est ornée de rouge.
Chez les pics verts, Monsieur arbore moustache noire ornée de rouge, Madame se contentant d'une moustache entièrement noire.
Les juvéniles sont plus unis avec des taches claires sur le dos et les ailes, tandis que les parties claires de la tête et le ventre sont rayées.
Contrairement à d'autres pics, le pic vert cherche souvent sa nourriture au sol et plus rarement sur les arbres. Il se nourrit ainsi de petits invertébrés, en particulier de fourmis.
Après avoir éventré une fourmilière, ce jeune pic vert absorbe sans peine fourmis œufs et couvain de la colonie grâce à sa langue télescopique. Les soldats qui courent sur son corps opposent une résistance dérisoire à un ennemi bien trop gros pour eux.
Peut-être même, ironie du sort, lui rendent-ils service en nettoyant son plumage avec l'acide formique qu'ils produisent !
Le pic vert cherche le plus souvent sa nourriture au sol. Il y capture des fourmis et des petits invertébrés.
Parmi les adaptations des pics et en particulier du pic vert, on notera non pas un mais deux doigts placés en arrière du pied et des rectrices très dures qui permettent un appui solide sur les troncs et font de ces animaux des grimpeurs habiles.
Une autre caractéristique remarquable de ces oiseaux est la capacité à projeter loin en avant une langue qui apparait beaucoup plus longue que son bec. C'est un outil extrêmement efficace pour explorer les interstices du sol et saisir des petites proies inaccessibles à d'autres espèces insectivores. On peut évidemment et légitimement se poser la question de savoir où notre oiseau loge pareil organe.
Le dessin ci--dessous donne la réponse: la langue est le prolongement d'un ensemble anatomique, l'appareil hyoïdien, qui s'enroule autour de la tête de l'oiseau. En se contractant, le muscle génio-hyoïdien se raccourcit et projette la langue vers l'avant, l'ensemble atteignant alors une dizaine de centimètres chez le pic vert !
(en savoir plus cliquez ici)
Quelques repères pour identifier le pic vert
Crédit photos: © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2019
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Par Philoxia le 1 Mars 2022 à 00:00
La mésange charbonnière (parus major) est, avec la mésange bleue, l'une des mésanges les plus familières. On la distingue facilement des autres espèces par sa taille et ses couleurs. A l'origine de son nom, un capuchon et un plastron noir qui se prolonge d'une cravate de la même couleur. Pour le reste du costume on notera des joues blanches, un ventre jaune, un dos vert-jaune, des ailes et une queue bleu-noir. Monsieur se distingue de Madame par sa cravate plus large. Les jeunes, de même couleur que les adultes sont plus pâles et présentent des joues légèrement teintées de vert.
La mésange charbonnière est parmi les premiers oiseaux à venir se nourrir aux mangeoires hivernales. On peut l'observer sur le sol et dans les arbres. Ce lutin très actif se déplace avec une grande vélocité sur les troncs et les branches dans des positions souvent acrobatiques.
C'est aussi un locataire habituel des nichoirs. Son chant de trois syllabes est l'un des premiers à annoncer la belle saison.
Le capuchon noir de la mésange charbonnière est à l'origine de son nom. C'est aussi un critère qui permet de l'identifier facilement.
La mésange charbonnière est parmi les oiseaux qui fréquentent assidument les mangeoires et les gamelles d'eau sur les sites de nourrissage.
Jeune mésange charbonnière à la gamelle d'eau en compagnie d'un moineau domestique
Une mésange charbonnière déguste des graines de tournesol déposées dans la cavité d'un vieux noyer.
Ci dessus et ci-dessous: la mésange charbonnière joue les acrobates sur les troncs et les branches d'un pommier.
La mésange charbonnière est un lutin sans cesse en mouvement. On l'observe souvent en position acrobatique sur les troncs et les branches.
Mésange charbonnière en compagnie d'un autre acrobate : la sittelle torchepot.
Repères
Taille: 14 cm
Dimorphisme sexuel: cravate noire élargie chez le mâle, étroite chez la femelle.
Jeune avec joues vert pâle sans bande noire dessous.
Vidéo: l'oiseau en cravate en FHD ©Loxiafilms/Philippe Parolini 2022 sur Youtube
Vidéo: l'oiseau en cravate en 4K ©Loxiafilms/Philippe Parolini 2022 sur Vimeo
En savoir plus: Le numéro 15 de La Hulotte est consacré en partie à notre bel oiseau du jour.
Crédit photos, photomontage et vidéo © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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Par Philoxia le 1 Février 2022 à 00:00
Dessus bleu ardoise, dessous orange , bec pointu et masque noir sur les yeux. Ce sympathique petit bandit est la sittelle torchepot (sitta europaea) qu'il sera difficile de confondre avec tout autre oiseau.
Elle fréquente les mangeoires en hiver en compagnie d'autres habitués: mésanges, pinsons, moineaux ou verdiers. Elle a l'habitude de saisir une graine et de la déguster un peu plus loin la coinçant dans le creux d'une branche. Grâce à cette enclume improvisée elle peut retirer l'amande en faisant éclater la coque à grand coups de bec.
On peut observer la sittelle arpenter le tronc des arbres sur lesquels elle recherche de petites proies. Elle peut se retrouver en compagnie du grimpereau des jardins (Certhia brachidactyla) qui se nourrit en utilisant la même tactique. Contrairement à ce dernier et aux pics qui s'appuient sur une queue aux rectrices rigides, la sittelle n'utilise que ses pattes pour se déplacer dans tous les sens sur les grosses branches et les troncs.
Contrairement aux pics et aux grimpereaux, la sittelle ne dispose pas de rectrices rigides pour s'appuyer sur les troncs et les branches. Elles utilise uniquement ses pattes, ce qui lui permet de se déplacer très librement horizontalement ou verticalement, tête en haut ou tête en bas.
La sittelle utilise les branches comme des enclumes pour libérer l'amande des graines dont elle se nourrit.
La sittelle peut aussi s'observer sur le sol quand elle cherche sa nourriture à terre .
La sittelle fréquente les mangeoires mais elle est plus craintive et plus difficile à observer que les moineaux et les mésanges.
Repères
Taille: 12,5 cm
Sexes presque identiques, léger dimorphisme sexuel difficile à distinguer : les couleurs de la femelle sont légèrement plus pâles que celles du mâle.
En savoir plus:
Sur le site Oiseaux.net un article complet sur la Sittelle torchepot
Crédit photos, photomontage et vidéo © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2022
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Par Philoxia le 31 Décembre 2021 à 23:59
Les cérambycidés ou longicornes plus connus sous le terme de capricornes sont de magnifiques insectes. Comme leur nom l'indique, ils possèdent de longues antennes qui, chez de nombreuses espèces, dépassent l'ensemble du corps en longueur.
En France, la famille des cérambycidés compte 250 espèces parmi lesquelles beaucoup sont menacées par le manque de bois mort nécessaire au développement des larves xylophages.
Ci-dessous, pour le plaisir des yeux, quelques espèces splendides que l'on peut rencontrer sur les fleurs du printemps et de l'été.
L'identification parfois difficile des espèces qui suivent est peut-être parfois erronée. Merci de me signaler une éventuelle erreur.
Les fleurs de seringat attirent de nombreux insectes et en particulier les longicornes.
Pour ne pas confondre le clyte bélier (plagionotus arietis) ci-dessus avec le lepture tacheté (Strangalia maculata) ci-dessous, noter, outre la forme générale, que l'un est noir avec des rayures jaunes, l'autre jaune avec des taches noires.
Rhagie mordante (Rhagium mordax)
Pachytodes cerambyciformis
Garille virginale (Gaurotes virginea)
Clytre sarcleur (Chlorophorus sartor)
Leptura aethiops
Stenurella bifasciata
Rhagonycha fulva (Scopoli, 1763)
Cerambyx scopolii
En savoir plus
Sur le web, le site Aramel traite des cérambycidés de manière bien documentée
Crédit photos et photomontage © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2021
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Par Philoxia le 5 Décembre 2021 à 00:00
À l'affût, en attendant la scène ou l'image que l'on espère exceptionnelle (c'est rare...), il y a les oiseaux familiers qui viennent vous tenir compagnie et occupent votre attente avant le scoop !
Parmi eux, le merle noir (turdus merula). Monsieur est entièrement noir et porte bec jaune. Certains individus atteints de leucisme présentent des taches blanches plus ou moins étendues. Cette anomalie est liée à une mauvaise répartition de la mélanine dans le plumage de l'oiseau.
De loin, il pourrait être confondu avec l'étourneau (sturnus vulgaris) dont le plumage finement moucheté peut échapper à l'observateur. Outre la forme légèrement différente du corps et en particulier de la tête et la queue plus courte, la distinction se fera facilement en fonction de la manière avec laquelle l'oiseau se déplace. L'étourneau marche alors que le merle trottine et sautille. On l'observe souvent dans une position caractéristique: queue relevée, ailes légèrement déployées vers le sol. De plus le merle s'observe plutôt en couple ou seul, alors que l'étourneau a l'habitude de se déplacer en groupes plus ou moins nombreux.
Notre oiseau ne se nourrit pas beaucoup à la mangeoire. Mais il fréquente les lieux de nourrissage où, plutôt que des graines offertes, il se nourrit de petits invertébrés, escargots, vers, ou larves qu'il peut trouver. Il raffole aussi des pommes blettes qu'il déguste par terre ou sur l'arbre.
Il existe un dimorphisme sexuel marqué chez le merle noir. Ci-dessus , mâle avec le corps noir et le bec jaune vif. Ci dessous, la femelle entièrement brune avec un bec gris.
Certains individus atteints de leucisme présentent des taches blanches plus ou moins étendues.
De loin, le merle noir (à gauche) pourrait être confondu avec l'étourneau sansonnet (à droite) dont le plumage finement moucheté peut échapper à l'observateur inexpérimenté.
Le merle raffole des pommes blettes tombées de l'arbre.
Attitude typique du merle noir: tête et queue relevée, ailes légèrement déployées vers le sol.
Mais à quoi peut bien penser ce merle noir?
Comme beaucoup d'oiseaux, le merle aime se baigner l'été dans les flaques d'eau.
A gauche, merle mâle immature: pendant le premier hiver, le bec est gris et le plumage plus clair que les mâles adultes (à droite).
Les jeunes merles on un plumage plus clair, un peu roux et le ventre tacheté Ils peuvent être confondus avec leur cousine, la grive musicienne (turdus philomenas). Avec la maturité, le bec deviendra jaune.
Repères
Taille: 25 cm
Dimorphisme sexuel marqué: Mâle entièrement noir, bec jaune orangé
Femelle brune, bec gris.
En savoir plus
Le hasard faisant bien les choses, La Hulotte, dans son dernier numéro, nous parle du merle noir. Donc, pas d'hésitation, pour en savoir plus procurez vous vite le numéro 112 du journal le plus lu dans les terriers !
Crédit photos et photomontage © Loxiafilms / Philippe Parolini - 2021
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