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Par Philoxia le 1 Juillet 2017 à 12:56
Misumena vatia a été décrite pour la première fois par Carl Alexander Clerck en1757. La misumène variable est aussi appelée "araignée crabe des fleurs" ou "araignée caméléon"
Cette araignée appartient à la famille des thomisidae , les araignées "crabes". Cette dernière appellation se rapportant directement à l'aspect de l'aranéide et à sa manière de se déplacer, sur le côté, comme les crabes. C'est la femelle, plus grosse, que l'on observe le plus souvent.
Dès le mois de juin on peut repérer la dame perchée sur les fleurs blanches... ou jaune, ombellifères ou composées (séneçon, souvent), à l'affût des insectes butineurs...
... sur la fleur ...
... ou sous la fleur ! Ici, on distingue bien les quatre yeux frontaux, deux petits au centre, "mobiles" et deux gros latéraux. Il ne faut pas se fier à l'apparente inactivité de notre araignée qui joue si bien la statue. Elle est toujours prête à sauter avec une rapidité étonnante sur l'imprudent qui s'aventurerait pour son malheur à portée de ses pattes ravisseuses. On peut dire que misumena sait accueillir ses visiteurs les bras ouverts !
Pourtant, elle peut faire preuve d'une étrange clémence en laissant par exemple ce coléoptère lui marcher dessus avant de s'envoler. Ayant observé cette scène plusieurs fois de suite, je soupçonne notre amie de ne pas aimer le gigot de coléoptère ( ici, variimorda villosa (Schrank, 1781) pour les pédants...) !
Téguments trop durs ? Mauvais goût?
Une chose est sûre, diptère et hymènoptères sont le plus souvent à son menu. Capturer un redoutable porte-sabre ne lui fait pas peur.
Un autre talent de misumena est l'art du camouflage: blanche sur les fleurs blanches, elle est capable de devenir jaune sur les plantes jaunes. Elle sécrète un pigment jaune qui reste près de la surface de la peau quand elle se trouve sur une fleur jaune, et qui migre en profondeur quand l'araignée se place sur une fleur blanche.
Saurez-vous repérer notre araignée sur la photo ci-dessous?
Cette abeille solitaire, elle, ne l'a pas vue, à son grand dam !
Et le mâle dans tout cela ?
Cherchez le sur la photo ci-dessous. Vous ne l'aviez pas remarqué ? Moi non plus... si vous pouvez vous sentir moins seul !
Quelques références web pour en savoir plus sur les thomisidae:
European Society of Arachnology
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Par Philoxia le 2 Mai 2017 à 00:29
Espèce plutôt farouche en pleine nature, le harle bièvre est devenu très familier dans les villes. Ce canard à "bec denté" présente un dimorphisme sexuel. Madame a une tête brune et une petite huppe tombant sur la nuque. La tête de monsieur est vert foncé, le corps plus contrasté avec le dessus des ailes noir et un ventre blanc ou rose. Les photos décriront de manière plus explicite la différence existant entre les deux sexes. Maladroit sur le sol, le harle bièvre est sur l'eau un élégant canard . Il plonge pour capturer de petites proies: poissons, crustacés ou insectes aquatiques et peut rester plusieurs dizaines de secondes sous l'eau. En ville, son régime s'enrichit de nourritures diverses apportés aux colverts encore plus familiers par les promeneurs généreux : légumes et même pain !
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Par Philoxia le 2 Avril 2017 à 00:00
Je pensais le pigeon idiot. Pourtant, maintenant que je sais qu'il s'adapte beaucoup plus facilement à un changement de latitude qu'un Inuit débarqué en pleine forêt amazonienne et ceci malgré son petit cerveau et notre "grande" intelligence *, il va falloir que je commence à réviser un jugement quelque peu hâtif !
En attendant, je trouve qu'il a de beaux yeux notre pigeon... Pas vous?
* Dans l'oeil du pigeon. Évolution,hérédité et culture Luc-Alain Giraldeau - Le pommier 2016
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Par Philoxia le 5 Février 2017 à 08:00
Le jour se lève. Les rumeurs de la ville sont couvertes par le bruit des corbeaux et des choucas rassemblés en concile dans les arbres qui longent le canal.
Ils se disperseront rapidement aux premiers rayons du soleil hivernal.
Dans le petit matin glacial de décembre, les colverts ne semblent guère affectés par le froid. La lumière rasante de l'hiver fait briller l'eau de mille feux.
Un héron cendré, improbable sentinelle, semble veiller sur les lieux.
Puis c'est l'heure des ragondins. Leur épaisse fourrure imperméable semble beaucoup plus efficace que ma doudoune.
L'eau à 1ou 2° C ne les gêne nullement. Je suis frigorifié et eux mangent tranquillement dans leur bain glacé ! Mais comment font-il ?
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Par Philoxia le 5 Janvier 2017 à 15:03
Il n'est pas rare d'observer des réactions agressives des corneilles noires vis à vis des buses variables. Ci-dessous, on peut constater que, pour éviter les attaques de la corneille, la buse se retourne en plein vol pour exposer ses griffes.
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